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22 juillet 2010  Le Musée National Museum Vientiane

Sabai dee

Le Musée abrite aujourd’hui une collection d’objets d’art sacrés loatien et Kmer, collection qui retrace bien la vie du Laos tant sur un plan politique que Humain.

Le National muséum : Musée de la révolution laotienne.

On découvre d’abord des fossiles, os de dinosaures et des objets archéologiques provenant des civilisations lointaines, des civilisations laotiennes de l’âge de bronze.

Ici aussi l’appareil photo est interdit, alors, j’ai pris des notes essentielles à ma vison de visiter un  musée.

Tout d’abord j’ai oublié de vous dire que vous devez payer 10.000 Kips et que votre sac doit être mis dans un casier dont vous gardez la clé.

Certaines salles dénoncent l’attitude des français à une certaine époque, j’en avais froid dans tout le corps. Je me remémorais les livres de Pearl Buck, auteur que j’ai beaucoup lu à l’âge de 10-12 ans. Je ne connaissais rien de cette période si ce n’est que j’entendais à la télé, lorsque je suis rentrée en France, que  le Vietnam et les alentours étaient en guerre etc…

Bien maintenant je vous invite à me suivre. C’est super le virtuel mais vous allez avoir l’impression d’y être…

J’entre dans une première salle, je suis accueillie sur la gauche par le  drapeau laotien bleu rouge avec en son centre un cercle blanc, sur la droite un drapeau rouge dont se détache la faucille et le marteau jaune doré. Un éléphant de bois vernis au regard profond trône majestueusement sur un coin de la pièce, ceci est l’introduction à la pièce appelée : la Préhistoire.

Des photos au nombre de cinq représentent des cascades et des forêts et une dernière des daims dans un zoo…. Et nous passons à la salle des dinosaures.

Pour la petite histoire, En 1936 le géologue et chercheur français Josué  Heilman fait des relevés géologiques et dresse une carte du secteur.

En 1991 s’installe un programme de paléontologie et une entente entre le Laos et la France.

En 1992 nouveau dispositif.

Que savons-nous sur Josué grand géologue de son époque en France ?

La découverte de dinosaures au Laos par Josué Hoffet Heilman. Au cours de ses recherches Josué Hoffet Heilman dresse une carte géologique du bas Laos. Au cours de ses recherches il découvre des restes osseux, fossiles épars dont un grand fémur et une petite vertèbre caudale de dinosaure.

Il récolte non loin du village de TANG VAN ( 120km à l’Est de Savanakiçlet) de nombreux ossements qui prouvent l’existence, au Laos, de dinosaures herbivores bipèdes,  de dinosaures herbivores quadrupèdes, de coquillages d’eau douce, des crocodiles et des tortues.

Hoffet fut tué par des soldats japonais. A la fin de la deuxième guerre mondiale, cinquante cinq ans après ses découvertes, une équipe de paléontologues lao-français retrouve les gisements qu’ils avait étudiés dans la région de Phalane et autour du village de Tang Vay. Ils découvrent de nouveaux gisements de dinosaures.

Grâce aux éléments fournis par l’un des habitants de Tang Vay monsieur Kommapa, qui a travaillé avec Hoffet en 1936, les recherches ont permis de retrouver la vie et l’œuvre de Josué Hoffet Heilman « inventeur » des dinosaures au Laos.

Les dinosaures appartiennent à quatre catégories :

-          Dinosaure  herbivore bipède de la famille des Ignapodontides

-          Dinosaure herbivore quadrupède ou sauropode

-          Dinosaure carnivore bipède ou théropode

-          Dinosaure herbivore bipède ou ornitopode

Je peux vous dire que j’ai appris quelque chose ce jour là.

Une grande fresque  de dinosaures tapisse un mur de la pièce et des fossiles, dont un (environ 1m) date de 65 millions d’années et semble donner un souffle de vie à cette période.

La visite se poursuit par la reconstitution d’une grotte préhistorique et sa vie.

Des vitrines renferment de nombreux petits  fossiles de toutes sortes, des dents humaines et des coquillages trouvés dans la province de Luangprabang Tam Hua Phu.

Des objets : vases, lances, sculptures poteries peintes.

Dans une grande salle des tambours aux grenouilles, je vous en ai déjà parlé lorsque j’ai visité le Palais Royal à Luangprabang. Ces grenouilles représentent la fécondité, fertilité, prospérité. Sur un côté mis sous vitre, on peut admirer un tambour de bronze de l’âge de bronze provenant de Stanisland Khong district province de Champassack. Ce tambour, à la paroi lissée, montre des scènes (de la vie quotidienne) estompées par le temps.

De grandes pierres en pied, provenant de la province de Luang Namtha font apparaître sur leur corps des motifs gravés tels le soleil, des animaux des formes géométriques destinées certainement à des rituels de sacrifice. Cela me rappelle les sites Mayas et Aztèques.

Une large pièce accueille des sculptures en pierre de bouddha et des grosses goulottes de pierre du 11^e siècle en forme de crocodile, elles servaient certainement à l’écoulement des eaux. On passe au premier étage où quelques ethnies (comme les Hmongs) du pays sont évoquées à travers tissus, outils, habitat, armes, instruments de musiques et des bijoux.

En entrant dans une autre salle, sur la gauche un imposant siège finement tressé de bambou était destiné aux cérémonies à dos d’éléphant.

Une vitrine renferme d’importants manuscrits du 15^e et 16^e siècle écris en Pali, textes sacrés du bouddhisme Theravada, une autre une collection de bouddhas en or sous vitre casquée d’une cage aux barreaux imposants.

Le  Laos possède une riche collection de cette tradition, des photos du temple Wat Xieng Hong (1560) de Luangprabang, du Stûpa Mak Mo construit sous le règne du roi Vi Xou (15O1-1520)…

Période 1560-1707

Un tableau aux couleurs pastels représente le roi Xayshethathirat assis sur son éléphant. Il commande le peuple lors des combats contre les féodaux birmans.

Sur la gauche une représentation en miniature du Pha That Luang , monument important au Laos symbole de la religion bouddhiste et de la souveraineté.

Période de 1779-1893

Des photos, des cartes de la province, des sculptures de bois avec quelques couleurs (genre totem) et des manuscrits enveloppés dans des housses de coton.

Période 1893-1945  et 1945-1954

Ces deux périodes sont dans la même pièce, on peut voir exposées des armes utilisées par le peuple lao contre les ennemis (lors des manifestations dirigées par Pho Kadouat de 1901 à 1903 dans la province de Savanakhet.

La période 1893-1945 est marquée par le colonialisme français. Une peinture transpirant l’acharnement, dans les plus fin détails, montre capture et torture du peuple lao par les colons français. Des hommes à genoux mains dans le dos sont fouettés tandis qu’une enfant est tirée par les cheveux violemment.

Une photo montre Auguste Pavie et James Scott représentant respectivement le gouvernement français et britannique lors des discussions dans le district de Sin gour le partage du Laos. Une copie de la convention franco-thaïllandaise sur le partage du Laos, utilisant le Mékong comme frontière a été signée le 3 octobre 1893.

Une autre peinture portant le titre de « sous le joug du colonialisme français », la population Lao souffre de la pauvreté et de dures épreuves. Des hommes sous la « haine » des colons traversent un fleuve transportant du matériel lourd de construction tandis que d’autres sous la pression des soldats construisent un pont.

Quelques photos montrent des soldats Ong Kéo et Ong Kammadam dans la lutte contre les colons français, une autre montre l’une des prisons utilisées par les colons français pour enfermer la population Lao à Luangprabang. Tout à côté un bronze en pied de Lénine, une vitrine renferme de ses nombreuses œuvres ainsi que le « procès de la colonisation Française » écrit par N’Guyen Ai Quôc qu’on retrouve en photo à la conférence de  Tours en 1920 pour la fondation du parti communiste français. Au milieu de cette salle trônent deux fauteuils et une table de cette période de la colonisation.

La période de 1953-1954 commence par une peinture qui évoque « une opération sauvage préparée par les français pour s’emparer de Thakhek le 21 mars 1946. L’auteur insiste, en s’exprimant par une peinture épaisse, sur la dureté du  mouvement : arracher un enfant à sa mère qui elle-même est frappée par la crosse d’un fusil. On voit en arrière plan un colon amorcer le geste de jeter un jeune garçon dans un puits etc.… Une photo très intéressante montre les Femmes de l’ethnie Hmong debout alignées, sourire à la bouche, arbalète en mains. Elles prennent en charge les entraînements militaires.

Merveilleuse photo noir et blanc de soldats, Femmes et Hommes, fusils à l’épaule (volontaires) de toutes les ethnies pour combattre les colonialistes français.

La période 1954-1963

Des photos tapissent les murs tandis que trône au centre de la pièce une statue dorée d’un révolutionnaire laotien, grenade à la main, dont le  mouvement du corps exprime la détermination. L’armée du front lao libre fête le jour du rassemblement dans les provinces Xam Neua et Phongsaly (La province de Phongsaly est la province la plus septentrionale du Laos Elle est limitrophe du Yunnan (Chine) et de la province de Lai Châu (Vietnam). C'est la principale voie commerciale entre le Laos et la Chine. Très montagneuse (jusqu'à 1800 m), elle a néanmoins beaucoup souffert de la déforestation.

Belle photo Noir et blanc du camarade Souphanouvong en discussion amicale avec les habitants de la province de Xam Neua (Souvine Souphanouvong, dit le Prince Rouge (13 juillet1909 janvier 1995), est le premier président de la République Démocratique Populaire du Laos, du 1^er décembre 1975 au 15 aout 1991 (même si la présidence effective fut aux mains de Phouni Vongvichit à partir de 1986.

La visite se poursuit avec le 22 mars 1955 dans le village de Na Meo, le camarade Kaysone Phomvihane présente ses rapports au congrès de la création du Parti Populaire  Révolutionnaire Lao

Période 1964-1969

Une photo montre le roi SisavangVong serrant la main des impérialistes américains. Les impérialistes Américains ont trompé les soldats, ils se sont servis de Phoumi Nobavan et des réactionnaires Lao dans la guerre spéciale intensive au Laos. En 1964, l’armée et le peuple se rassemblent contre les raids aériens ordonnés par le président Jonson pour détruire la zone libérée Lao. Ne passez pas à côté de la plus belle photo de l’expo. Yong Kay une grand-mère de l’ethnie Hmong en gros plan fusil à la main bien déterminée et souriante.

Dans la salle 10 période 1969-1974 toujours des photos en relation avec la guerre, la santé et l’artistique.

Salle 11 1974-1975 des photos et encore des photos retraçant la vie de héros. Sur le mur de gauche en entrant des portraits de femmes et d’hommes considérés héros. Sur quarante et une photo neuf sont des femmes dont deux femmes Hmong. En sortant toujours des tambours et leurs petites grenouilles.

On redescend on commence à voir apparaître la couleur sur les photos, vous êtes dans la salle douze. Une grande photo de l’Union des Femmes du Laos, les jeunes révolutionnaires du Laos. Une photo noir et blanc montre une jeune fille de 10-12 ans, représentante de la délégation des jeunes pionniers Révolutionnaires Lao qui présente ses hommages au 3^e congrès  du Parti.

Dans la salle 13 période du changement de l’économie

La salle 14 est destinée au développement de la Santé et de la Culture ainsi qu’à la prise de conscience de rechercher les engins militaires encore enfouis sous terre. Ils restent dangereux pour la population et surtout pour les paysans.

On termine par la salle 15 qui met en lumière toutes les relations étrangères avec le Laos. Avant de sortir, sur votre droite, une pièce longue rectangulaire et très éclairée met en valeur des pierres de Vientiane parfois numérotées. Certaines sont sculptées. Des céramiques très anciennes vous regardent sortir, tristes d’être enfermées.

Voilà, chères et chers amis la visite est terminée j’espère que vous avez apprécié….  Je suis vraiment désolée de ne pas avoir de photos de l’expo.

Ni Hao (Ah oui ! je me remets au chinois car depuis quelques heures je suis à Kunming en Chine, je suis arrivée en fin de matinée par avion (2h), je ne me suis pas fait le coup de 42h de bus)

Sohk Dee Der

Bambou