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Ancien Palais royal et Musée à Luangprabang

17 juillet 2010 Musée

 

Sabai dee

 

La cité royale est bâtie autour de la colline du Phousi avec le palais et ses dépendances. Le Palais Royal construit en 1904, au début de la période coloniale française est surtout connu des laotiens par la présence d'un bouddha d'or censé protéger le pays. Le musée se visite, pieds nus. Entrée 30000 kips. Certains soirs de la semaine, des représentations sont données dans le théâtre royal (18 à 20h - prix fonction des places entre 70000 et 250000 kips).

Tenue correcte exigée. Prévoyez une étole ou une chemise si vos bras sont dénudés jusqu’aux épaules. Il est interdit de prendre des photos dans l’enceinte du musée (je n’aurai donc aucune image sur ce coup). A l’entrée du musée une pièce spéciale avec des casiers et clés sont à votre disposition pour entreposer vos sacs. Dans chaque pièce du musée un à deux gardiens et gardiennes sont présents.

Je vais vous raconter un peu ce que j’ai vu.

Tout d’abord à l’entrée on est accueilli par un grand jardin, sur la gauche une statue géante de

 

 

Sisavang Vong

né le 14 juillet 1885 et mort le 29 octobre 1959 à Luangprabang.

 

Depuis le traité avec le Siam en 1893,  la France exerce un protectorat sur le Laos qui n'était pas encore unifié. Sisavang Vong succède à son père, le roi Sakkarin le 28 avril 1904, comme roi de Luangprabang  avec le soutien français.

En 1945, l'empire du Japon organise un coup de force contre les Français, prenant le contrôle de l' Indochine française et pressant le  Viêt Nam, le Cambodge et le Laos de proclamer leur indépendance. Si Bao-Dai  au Việt Nam et Norodom Sihanouk au Cambodge obtempèrent, Sisavang Vong refuse de coopérer avec les Japonais et de déclarer l'indépendance. Il se trouve alors en conflit avec son Premier ministre indépendantiste, le prince Phetsarath Rattanavongsa.

Le 20 octobre 1946, après la capitulation des Japonais et alors que l'administration coloniale française a été totalement désorganisée par le conflit, Phetsarath déclare l'indépendance et détrône le roi. Mais, dès avril 1946, il doit prendre la fuite devant le retour des troupes françaises.

Sisavang Vong redevient roi du  Laos le  17 août 1946 avec un statut d'autonomie dans l 'Union française. Le 22 octobre 1954, le pays obtient son indépendance totale, mais la rébellion communiste s'amplifie. À sa mort, c’est son fils,Savang Vatthana, qui lui succède.

 

Tout au fond, l’ancien Palais royal. On emprunte une allée arborée qui  trône sur une pelouse finement sculptée.

 

 

 

Ancien Palais royal

 

 

Sur la droite,  un nouveau temple destiné à abriter le Bouddha d’Or lorsque les travaux seront achevés. A l’intérieur nombreuses sculptures et ciselages dorés.

 

 

 



Maintenant concentrons nous sur le musée.

Dans la première salle du palais , salle du protocole, dans une vitrine des statues de bouddhas datant du XVe et XVIe siècle sont exposées. Elles proviennent toutes des temples et des monuments de Luangprabang aujourd’hui détruits.

Salle de réception du roi, elle est décorée de peintures de style art déco, réalisées en 1930 par Alix de Fautereau, une artiste française. Les panneaux représentent des scènes colorées de la vie quotidienne dans les villages au Laos.

Des panneaux sculptés et dorés retracent l’épopée du Râmâyana (Le Ramayana est un poème épique relatant l'histoire de Rama, un des avatars de Vishnu. Il aurait été écrit au VIè siècle par le sage Vâlmîki. ...)

On poursuit la visite en empruntant le couloir des tambours de bronze datant de 600 à 1000 ans. Décorés d’ une, de deux , ou de trois grenouilles les unes sur les autres. Elles  symbolisent la mousson (vie fertilité, prospérité). Derrière la salle du protocole, la salle du trône richement décorée en 1960 avec des motifs de verre représentant la vie quotidienne de l’histoire du Laos. Le trône est en bois doré à la feuille. Je passe encore sur de nombreuses reliques merveilleuses, mais c’est vraiment pas possible de tout décrire et je regrette de ne pas pouvoir partager avec vous quelques photos.

La salle de la bibliothèque du roi avec un portrait de la dernière famille. Beaucoup de livres concernant la politique chinoise, des manuscrits sur feuille de palme. On poursuit par la chambre à coucher de la reine suivie de celle du roi (la surface d’une chambre équivaut à la surface d’un trois  pièces à Paris….)

La salle à manger elle a été tout simplement offerte par la France. La salle des instruments de musique plus une collection de masques et de vêtements de danseurs Râmâyana.

Dans la salle de réception de la reine  on peut y voir une peinture en pied du dernier roi Sivavang Vong et de son fils ainsi que celle de la reine Khamphouy( réalisée en 1964 par une artiste russe).  C’est impressionnant, lorsque vous vous placez devant la peinture en pied du roi, les yeux vous regardent dans votre déplacement et les pieds  s’orientent dans votre mouvement.   Dans la salle du secrétaire du roi sont exposés les cadeaux offerts par les chefs d’état et gouvernements étrangers.

En sortant du musée on vous invite à admirer la collection de voitures du roi, bateau et jeep… ainsi qu’une exposition de photos concernant le bouddha flottant mais là aucune lévitation c’est « closed ».

Bon voilà, certains vous diront musée sans importance, pour ma part je vous suggère de ne pas manquer cette visite qui n’est pas si mal que ça.

 

Sohk Dee Der

(Au revoir et prenez soin de vous)

Bambou



20/07/2010
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